La Guerre Froide
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Armement nucléaire -
Destruction de l'environnement au profit de la défense

     Un des aspects les plus terrifiants de la Guerre Froide fut la course d'armes entre les États-Unis et l'URSS. Pour la première fois dans l'histoire, l'humanité avait le potentiel de se détruire. La peur régnait à travers le monde, autant dans les pays producteurs que les pays spectateurs. Dans les écoles américaines, on pratiquait des exercices où les élèves devaient se cacher sous leurs bureaux au son d'une sirène, une précaution contre une éventuelle attaque de missiles. En Union Soviétique, on estime qu'il y avait des abris souterrains pour deux tiers de la population de plus de 250 millions. De plus les coûts de recherche et développement d'armes nucléaires étaient extravagants: un nouveau rapport affirme que seul les États-Unis ont dépensé environ 5.5 trillions de dollars pour développer ses armes nucléaires, soit presque 22,000 dollars par américain!

Explosion thermonucléaire
Explosion thermonucléaire
    Une arme nucléaire typique a une production explosive équivalente à dix mille tonnes de TNT, tandis qu'une plus grande bombe pourrait avoir la capacité explosive d'un million de tonnes de TNT ou plus. Une seule arme nucléaire peut tuer des centaines de milliers de personnes et lorsqu'elle est transportée sur un missile balistique, peut voyager des distances transcontinentales en moins d'une demi-heure. Le déploiement de quelques dizaines de milliers de ces armes a menacé un anéantissement avec peu ou sans avertissement. Les effets désastreux des armes nucléaires a probablement dissuadé leur usage.

    Au début des années '90 les États-Unis et l'URSS avaient un total d'environ 50,000 ogives nucléaires. La France, la Grande-Bretagne et la Chine ont des arsenaux petits mais significatifs. L'Israël devrait avoir environ cent armes nucléaires.

    Des problèmes environnementaux graves aux usines d'armes nucléaires américaines et soviétiques ont été découverts et au début des années '90, les États-Unis avaient fermé la majorité de leurs usines à cause de problèmes de sécurité. Un autre problème décevant est la prolifération nucléaire, soit la production d'armes nucléaires par des pays additionnels. Le Traité de non-prolifération Nucléaire (1968) requiert l'inspection internationale des sites nucléaires des pays signataires qui ne possèdent pas d'armes nucléaires pour assurer qu'il n'y a aucun développement d'armes nucléaires. Par contre, certains pays ne sont pas signataires au traité, dont la Chine, la France, l'Israël, le Pakistan, l'Argentine et le Brésil. De plus, certains pays qui ont signés le traité en tant qu'États non nucléaires, comme l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord, ont supposément fait des tentatives de développement d'armes.  Les accords SALT (Strategic Arms Limitations Talks) de 1969 à 1972 furent effectués sous la direction du président américain Nixon et de Henry Kissinger. Mais vers la fin des années '70 il eut récurrence des signes de tension et en 1981 les relations entre les États-Unis et l'URSS s'étaient gravement détériorées.

Bombes nucléaires
Bombes nucléaires
    La bombe qui a tombé sur Hiroshima en 1945 avait une capacité explosive d'environ 12 kilotonnes et a tué environ 100,000 personnes. Une explosion nucléaire d'une mégatonne au-dessus d'une ville pourrait tuer plusieurs fois plus de personnes seulement par les effets directs. L'effet désastreux d'une arme nucléaire est due à la radiation thermique, à la radiation nucléaire et au souffle. Les effets sont variables selon la capacité explosive de l'arme, l'altitude de l'explosion, les conditions météorologiques et topographiques locales et la concentration de matériaux combustibles sur le sol. Immédiatement après l'explosion, la majorité de l'énergie de la bombe est relâchée sous forme de radiation intense. La température peut atteindre des dizaines de millions de degrés centigrades. Cette énergie est absorbée par l'air environnant, créant une boule de feu qui peut être vue à des centaines de kilomètres. Dans les villes, on pourrait voir des orages de feu.

    Certains scientistes croient que les graves incendies de villes et de forêts étendraient de la suie et de la fumée dans la stratosphère, bloquant les radiations solaires et causant une baisse de plusieurs degrés centigrades. Cet effet, connu sous le nom d'«hiver nucléaire», pourrait durer pour des mois ou même une année et affecterait surtout l'hémisphère nord. Les oxydes nitreux causés par de grandes explosions nucléaires endommageraient aussi la couche d'ozone stratosphérique, laissant donc pénétrer plus de rayons ultraviolets sur la surface terrestre. Il est cru que l'explosion de plusieurs centaines d'armes nucléaires de capacité de production de 100 kilotonnes suffirait pour engendrer un hiver nucléaire.